Une belle expérience à très haute altitude où notre corps a bien réagi, c'est bon à savoir...
Après une semaine de rêve passée dans le désert d'Atacama, nous repartons en Argentine, direction Salta par la même route qu'à l'aller. Les paysages sont toujours aussi beaux mais punaise que c'est long, on en voit pas la fin.
Arrivée à Salta en début de soirée, on décide de retourner au même hôtel que la semaine précédente où l'on est de nouveau très bien accueilli. Les gars de l'hôtel sont contents de nous voir, ça sent l'embuscade d'autant qu'une soirée empanadas et asado est prévue avec vin à volonté. On finira tard la soirée dans le même bar que le mercredi d'avant, en ayant pris notre revanche aux babyfoot, d'ailleurs ils sont un peu mauvais perdant ces argentins!!! surtout quant on leur parle de Trezegol.."el maricon"!!
En milieu de matinée, on part louer une voiture et surprise, en pleine rue on croise Karette qui se balade!! Incroyable dans un pays aussi grand et dans une ville de plus de 100000 habitants de tomber sur un bagnérais!!! le monde est petit...
A peine arrivés, 2 basques de Mondragon nous accostent pour savoir si on peut les conduire le lendemain à Cafayate, les bus ne font pas la jonction à cause de l'état de la route. Aucun soucis d'autant plus que ça nous permet de partager les frais d'essence.
On profite de la fin de la journée pour se balader dans ce petit village, bien paisible.
Des arbres et un peu de verdure proche du fleuve quasiment à sec et des sierras bien arides de part et d'autres nous entourent sur quelques kilomètres.
Après le village d'Angastaco, nous atteignons la quebrada de las flechas.
Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à Cafayate réputé pour ses vignes et bodegas. Sans perdre de temps, nous trouvons un hôtel et partons visiter la quebrada de las conchas, formation montagneuse de toutes les couleurs à couper le souffle. On visite tour à tour la garganta del diablo, sorte de petit canyon sec puis "el anfiteatro", amphithéâtre naturel où le son est à 80% aussi bon qu'à l'opéra de buenos Aires. D'ailleurs de nombreux groupes de musique viennent s'y produire ou enregistrer leur CD. On a eu la chance ce jour là d'assister à quelques chansons d'un petit groupe local avant de reprendre la route où chaque virage réserve de nouveaux paysages, tous aussi beaux les uns que les autres...ça ressemble parfois aux Bardenas, d'autres fois au grand canyon ou Monument Valley aux Etast-Unis. Tout simplement magnifique.
On finira la journée en terrasse d'un café au bord de la place centrale verdoyante de la ville à faire honneur aux spécialités locales avec la bière artisanale la Burra à 8°..
On resterait bien quelques jours ici mais on a un bus de nuit à prendre à Tucuman pour rejoindre Salta. Nous faisons donc nos adieux aux 2 espagnols avant de reprendre la route.
20h, on monte dans le bus, direction Mendoza.
30/10 : Mendoza, repos et lessive
9h, nous arrivons à Mendoza avec 1/2h d'avance, c'est rare pour être souligné. Ion et son coloc nous récupèrent et nous emmènent dans leur maison dans le guetto de Mendoza. On peut enfin faire une lessive, il était temps, les affaires propres commençaient à se faire rares surtout pour Peio qui avait entamé le plan B qui consiste à retourner les caleçons sales....s'en suit un bon apéro puis un asado avec du bon vin de la bodega de Ion.
En fin d'après midi, nous partons nous balader en ville guidés par Ion qui nous fait découvrir les différentes places conçues pour accueillir les habitants en cas de séisme...
31/10 : Mendoza
Journée tranquille à Mendoza où l'on continue notre visite de la ville mais surtout on en profite pour organiser la suite de la semaine. Nous souhaitons faire une rando vers l'Aconcagua et pour cela, une amie Basque de Ion nous rencarde avec un argentin, Eduardo ayant gardé pendant 9 ans le refuge du Portillon dans le luchonnais. Il connaît bien la France et nous raconte quelques anecdotes bien sympathiques.
Il nous indique une rando sur 2 jours pour faire le sommet Cerro Penitentes culminant à 4430m d'altitude et il nous garantit une vue imprenable sur l'Aconcagua, le toit des amériques...Nickel. Il nous fait un petit plan sur un bout de papier qui nous servira de roadbook et nous propose de nous prêter tente, matelas, réchaud, couverts...vraiment sympa.
Notre programme pour la suite de la semaine est donc calé, 2 jours dans la cordillère des Andes, 1 journée pour faire la tournée des bodegas et déguster le vin argentin et il sera temps pour moi de rentrer au bercail...
01/11 : Sur la route vers les Andes
Après avoir récupéré le matériel, nous partons direction le Chili sur la route des Andes. A peine sortis de Mendoza, nous traversons rapidement des régions montagneuses. Nous passons un 1er village, Potrellos avec un grand lac turquoise avant d'arriver à Uspallata, oasis bien vert dans ce décor montagneux. Nous poursuivons vers la station de ski Los Penitentes, une des plus réputée d'Argentine. Le départ de notre rando est proche, juste à 2 kms en allant vers le Chili.
Etant un peu en avance sur le timing que l'on avait prévu, nous en profitons pour aller un peu plus loin, à 7kms de là pour aller voir l'entrée du parc de l'Aconcagua d'où l'on peut apercevoir une partie de la face sud. Sur le retour on profite aussi d'aller voir "el puente del Inca", arche naturelle aux multiples couleurs jaunâtres.
15h : nous voilà prêts pour attaquer le 1er jour de la rando, chargés comme des mules avec les matelas, le réchaud, les provisions et la tente, au cas ou le petit abri que l'on doit rejoindre soit occupé. Eduardo qui nous a conseillé cette rando nous a dit qu'il fallait 3h30 de marche jusqu'à l'abri...finalement on n'en mettra que 2h10 pour 600m de dénivelé positive.
La marche commence par la traversée de la rivière Mendoza sur un pont suspendu bien vétuste.
Sur la photo, on voit au fond à gauche, notre sommet, le Cerro Penitentes avec en dessous les aiguilles appelées pénitentes, d'où le nom du sommet. L'itinéraire monte en zigzag le 1er ressaut pour atteindre l'entrée de la vallée par un vaste plateau, le sommet est en vue mais ce n'est pas par ce côté que l'on en fait l'ascension. Il faut le contourner en remontant une sorte de canyon le long d'un torrent, la difficulté principale venant du fait que l'on doit le traverser plusieurs fois.
A la sortie de ce canyon, le paysage s'élargit et l'on arrive assez rapidement à l'abri à 3300m d'altitude. Ouf, il était temps car le poids des sacs commence à se faire sentir. Il n y a personne, nickel, pas besoin de planter la tente.
Cet abri est vraiment sommaire, il y a juste la place pour 2 personnes...La nuit tombe rapidement et après un plat de pâtes et les dernières lueurs du jour, on se glisse tranquillement dans nos duvets...8° dans la cabane, la nuit risque d'être fraîche.
02/11 : Toucher du doigt l'Aconcagua
5:00, le réveil sonne, on n'a quasiment pas dormi de la nuit, ça manque un peu de confort quand même!! On s'accorde 1/2h de rabe...Vers 6h, on décolle enfin. Le sentier monte fort en zigzag, c'est bien tracé car de nombreuses expéditions pour l'Aconcagua viennent faire ce sommet en guise d'acclimatation. On prend très vite de la hauteur et les 1ere lueurs du jour commencent à rosir les montagnes.
Assez rapidement on aperçoit la face sud de l'Aconcagua. Le sentier se poursuit dans des éboulis, la pente régulière est toujours soutenue.
Les 1er névés pointent le bout de leur nez à l'approche d'un sommet secondaire à partir duquel la pente s'adoucit pour nous conduire tranquillement après 3h10 (au lieu des 6h que l'on nous avait dit) au sommet du Cerro Penitentes à 4427m d'altitude après 1100m de dénivelé.
Le panorama à 360° est grandiose et la face sud de l'Aconcagua nous tend les bras...ça donne envie d'y monter d'autant que l'on est très bien acclimaté mais il nous faudrait 2 semaines de congés supplémentaires...c'est dommage d'être aussi prêt sans pouvoir tenter son ascension...tant pis une prochaine fois peut être.
La superbe face Sud de l'Aconcagua
Après un bon petit casse croûte, nous entamons la descente et très vite nous rejoignons l'abri. Nous nous posons un peu au soleil avant de charger les sacs pour redescendre dans la vallée. Comme toutes les descentes, c'est long et on arrive à la voiture exténué.
Au retour, on rentrera par une route assez hallucinante, un col interminable à descendre avec une route non goudronnée taillée dans la montagne sur 35kms, avec des virages vertigineux offrant un superbe panorama sur la vallée.
Nous rejoignons Mendoza, ravis de ces 2 jours passés en montagne où l'on en a pris plein les yeux en plein coeur de la cordillère des Andes.
03/11 : visite des caves
Afin de finir en beauté notre séjour ( du moins le mien, Peio restant 3 semaines de plus), nous avons opté pour la visite des caves dans les alentours de Mendoza.
Après avoir galéré pour trouver la 1ere cave que l'on n'a pas pu visiter car on n'avait pas réservé, nous sommes allés au domaine de Chandon, spécialiste du chamapagne.
Nous avons ensuite enchaîné par l'immense bodega de Trapiche, un des plus gros fournisseurs de vin d'Argentine.
En fin de journée, nous avons rejoint la bodega Zuccardi où Ion nous attendait de pieds fermes pour une visite rapide et une bonne dégustation de leurs meilleurs vins. Bien sympa et bonne ambiance.
Une journée bien sympa où l'on en aura bien profité pour goûter de bons vins.
Le soir, inévitablement on fera une bonne fiesta au Farnet, la boisson préférée de Peio, pour fêter mon départ et qui se finira très tard dans la nuit...
04/11 : direction l'aéroport
Réveil dans le cirage après 4h de sommeil. Je laisse Peio pas trop en forme comater et Ion et son coloc m'accompagnent au terminal de bus pour se rendre à Santiago du Chili. Les vacances se terminent...déjà!!
Départ à 13h pour une arrivée normalement prévue à 20h mais après être resté 3h à la douane pour passer la frontière chilienne, mon bus n'arrivera qu'à 22h40...d'un côté c'est pas grave, mon avion n'est qu'à 7h du mat alors bon...
Par contre la route après la frontière est exceptionnelle au niveau de la station de ski los libertadores avec une descente en lacets à faire rêver un bon nombre de cycliste.
Arrivée au terminal de bus de Santiago du Chili, il n y a plus de bus pour l'aéroport, tant pis un taxi fera l'affaire et à 23h15 me voilà déjà à l'aéroport...pour attendre mon avion à 7h du mat...pff, ça va être long.
Le retour se passera mieux qu'à l'aller même si ce fût très long avec 5h d'attente à Sao Paulo où je faisais escale et 5h à Munich avant enfin d'arrivée à Toulouse...déjà bien loin de tous les fabuleux paysages traversés lors de ce notre superbe périple!!! ça donne déjà envie de repartir l'an prochain vers de nouvelle contrée....