Argentine/Chili 2011...carnet de voyage

Il nous aura fallu beaucoup de temps et de patience pour enfin fouler le sol argentin, à cause notamment d'un putain de papier obligatoire pour pouvoir se poser aux Etats Unis qui nous a fait manquer le 1er vol à Paris nous mettant au passage dans une sacrée merde mais surtout à cause de la compagnie aérienne Continental Airlines psycho rigide qui n'a pas voulu attendre 5 minutes pour que je valide ce foutu papier alors que Peio avait eu le temps d'enregistrer et que notre avion ne décollait qu'une heure plus tard!!!! Bref notre simple vol Paris/Washington, Washington/Buenos Aires s'est transformé en Paris/Chicago, Chicago/Houston, Houston/Buenos Aires...avec 1 jour de retard...Mais comme un imprévu n'arrive jamais seul, voilà qu'à Houston on nous annonce que notre vol pour Buenos Aires est annulé à cause....d'un putain de volcan!!!!! Blasé!!!!!!!Et la solution que l'on nous propose est un vol le lendemain direction Panama city puis si tout va bien Buenos Aires!!! périple incroyable pour gagner la capitale de l'Argentine!!!! Voilà quelques photos que l'on n'aurait jamais imaginé prendre!!!

C'est donc avec 2 jours de retard que l'on arrive enfin en Argentine...Mardi matin à 8h!!! le hic c'est que le vol que l'on avait prévu de prendre pour rejoindre Salta est à 8h50..et qu'il faut changer d'aéroport!!! Bref encore une fois c'est foutu mais heureusement il y a un vol à 13h30 où il reste des places...Finalement malgré tous ces imprévus, on arrivera à Salta presque dans les temps que l'on avait prévu...seule la visite de Buenos Aires sera passée à l'as.

Arrivée à Salta vers 16h00, notre périple peut enfin commencer. Une navette nous dépose en plein centre ville, nous pouvons enfin nous poser et boire une cerveza locale bien méritée en terrasse d'un café.

Chloé, une amie de Gerde de Peio partie bosser là bas 1 année nous rejoint et pour notre 1ere soirée, elle nous emmènera dans un resto bien sympa, où des musiciens mettent l'ambiance, des guitares sont là pour qui veut en jouer, le folklore argentin à l'état pur. On en profitera pour goûter la cuisine locale : empanadas jambon, fromage, carne et charqui (viande qu'ils laissent sécher au soleil pendant quelques mois) accompagnés d'une humita, sorte de farce de maïs et légumes cuits dans une feuille de maïs et bien sur une bouteille de vin rouge de Cafayate...

19/10 : visite de Salta :

Les aléas du voyage nous ont contraints à bouleverser notre programme, nous avons décidé de nous poser un peu avant de reprendre la route. Nous profitons donc de cette journée pour faire une large visite de la ville et notamment le musée archéologique de haute montagne retraçant une expédition au sommet d'un volcan où une découverte extraordinaire a été faite en 1999 avec de nombreux objets de la culture Inca mais surtout 3 momies d'enfants extrêment bien conservées dont une est exposée dans le musée. Incroyable de voir ce corps intact après tant d'années...

Le midi, on goûtera enfin la très réputée viande argentine avec une parillada bien garnie. Et l'on peut dire que ce n'est pas une légende, que c'est bon!!!

En fin de journée, on montera en téléphérique sur une colline surplombant la ville avec un joli point de vue sur les alentours.

20/10 : En route vers le Chili 

Le réveil matinal fût rude et embrumé après avoir dormi seulement 3h après une embuscade avec les gars du bar de l'hôtel. Heureusement que l'on avait prévu de faire light mais bon notre mental de crevette a vite repris le dessus...

Notre bus pour San Pedro d'Atacama démarre à 7h du mat pour 9h de trajet, autant dire que la journée risque d'être bien longue. La 1ere heure entre Salta et San Salvador de Jujuy n'a aucun intérêt mais les paysages qui suivent sont assez exceptionnels avec la montagne aux 7 couleurs à Pumamarca, la puna argentine, les salinas grandés, d'autres salars puis l'altiplano et les volcans chiliens...avec le passage d'un col à 4800m d'altitude auquel Peio a eu du mal à résister...en moins que ce ne soit le Farnet bu la veille!!! Côté faune, quelques lamas, vigognes et flamands peuplent ces paysages désertiques.

Après le passage de la frontière, une longue descente nous conduit à San Pedro d'Atacama, oasis en plein milieu du désert d'Atacama à 2600m d'altitude. Nous sommes en plein coeur de l'altiplano chilien avec d'immenses étendues bordées de volcans. Le maître des lieux, dominant San Pedro est le Licancabur, "el conico perfecto", volcan sacré culminant à 5916m.

Nous profitons de la fin de journée pour visiter cette petite ville bien touristique et faire le tour des agences pour organiser notre séjour ici. Il y a énormément de choses à faire.

21/10 : découverte grandeur nature:

Après un bon petit dèj sur la terrasse de l'hôtel, nous partons à VTT vers la "vallée de la muerte". A peine sortis de San Pedro, nous voilà plongés en plein désert. Nous quittons la route goudronnée pour entrer dans cette vallée qui ressemble étrangement aux déserts des Bardenas en Espagne.

Cette vallée se poursuit par un champs de dune, idéal pour la pratique du surf, moins pour celle du vtt où l'on s'essouffle vite dans le sable. Le haut de cette vallée offre de jolis panoramas sur San Pedro, le salar d'Atacama, le volcan Licancabur...

En fin de journée, nous partons faire une excursion avec une agence dans "la vallée de la Luna", avec au programme le coucher de soleil très réputé sur ces dunes. On retrouve les mêmes décors mais avec une autre dimension. C'est vraiment grandiose et les paysages sont vraiment lunaires...mais contrairement à la vallée de la "muerte" où l'on n'était seul, ici c'est bondé de monde!!!

22/10 : "Sand-boarding"
Matinée tranquille pour organiser la suite de notre séjour et caler les différentes excursions que l'on veut faire avant de rebasculer en Argentine. On décide de rester un jour de plus que ce que nous avions prévu afin de pouvoir faire un tour en Bolivie, de voir les Geysers de Tatio et faire l'ascension d'un volcan.
Mais pour l'heure, on flâne un peu dans les rues de San Pedro où l'on a la chance d'assister à un spectacle folklorique sur la place du village.

Nous profitons de l'après midi pour s'exercer au sand-boarding (surf sur dune), pour cela direction la vallée de la "Muerte" où l'on a repéré de belles pentes la veille. Les agences emmènent leurs clients en 4*4 et ne font que le bas de la dune, pour nous ce sera vtt puis marche jusqu'à un col pour rejoindre une crête en espérant trouver un passage pour redescendre sur le haut de la dune.

Au bout d'1 heure de marche, nous chaussons les chaussures de rando, et oui ici il n y a pas de boots...nous voici à 2700m, surf aux pieds, prêts à descendre une dune...de sable!!

La pente est belle, mais au fait comment on fait pour descendre...j'aurai préféré avoir des skis aux pieds!!! Pour Peio c'est une formalité et en 2 virages le voilà en bas du 1er mur. En ce qui me concerne, c'est plus laborieux mais bon finalement "bobobobobobo ça passe" comme dirait Bebert!!!

Les photos ci dessous sont trompeuses, ne voyez pas en moi un surfer accompli!! par contre admirez la belle trace de Peio dans la poudreuse atacamienne..

 Une bonne journée sportive, c'est bon pour la forme et l'acclimatation en vue de l'ascension d'un volcan.

23/10 : "Excursion en Bolivie, une autre planète"

Nous voilà partis pour une grande journée, un des points forts de notre voyage même si l'on n'ira pas jusqu'au salar d'Uyuni pour faute de temps.

Après les formalité à la douane chilienne à San Pedro, nous entamons la longue montée qui va nous conduire à la douane bolivienne à 4400m d'altitude, un tout petit "boui-boui" en tôle.

Après un petit déjeuner à la frontière, un 4*4 nous attend pour  démarrer notre excursion en Bolivie. Très vite nous apercevons la laguna Blanca puis la laguna Verde avec la face bolivienne du volcan Licancabur. Les paysages qui suivent sont exceptionnels, des hauts plateaux avec des volcans et des montagnes de toutes les couleurs...c'est hallucinant. Nous traversons des zones bien désertiques avec des dunes de sable et de grosses pierres appelées "piedra de Dalli".

On arrive ensuite sur une énorme lagune et salar nommé Chalviri. De nombreux flamands roses l'habitent mais le plus appréciable est une petite piscine naturelle à 38° à 4400m d'altitude. Ni une ni 2 nous voilà en maillot et dans cette eau chaude avec la lagune comme décor...magique!!  

Après ces instants de détente bien agréables, nous filons en direction de la laguna colorada en passant par un col à plus de 4800m d'altitude.

A l'approche de la lagune, nous sommes bluffés de voir la couleur rougeâtre de ce lac et cette réserve de flamands roses...irréel!! La couleur vient d'une algue rouge au fond de l'eau.

On poursuit notre chemin vers un champs de Geysers..Impressionnant de voir la puissance qu'il existe sous terre. Ici rien n'est balisé, il faut faire attention de ne pas tomber dans un de ces bains de boues à plus de 85°.

Sur le retour, on fait un croche par la laguna Verde, au pied du Licancabur. Notre tour en Bolivie se termine, des images pleins la tête..

 24/10 : Geysers de Tatio

C'est une des choses qu'il ne faut pas manquer lors d'un séjour à San Pedro même si l'excursion démarre à 4h du matin. Même si le coin est touristique, ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir un tel phénomène. La vapeur d'eau traversant des fissures dans la couche terrestre est éjectée à plus de 85°, certains s'élevant à plus de 20m de haut. La superficie du site est de 3 km² pour 40 geysers et 70 fumerolles, situé à 4300m d'altitude.

Sur le chemin du retour, on s'est arrêté dans un petit village bien typique appelé Machuca composé seulement de 6 habitants.

25/10 : ascension du volcan Laskar

Pour clôturer notre séjour à San Pedro de Atacama, nous avons choisi de faire l'ascension du volcan Laskar culminant à plus de 5700m d'altitude, c'est le seul volcan du secteur en activité et sa dernière éruption date de 2006.

Après 5 nuits à 2500m d'altitude, du vtt et 2 journées passées entre 4000 et 4800m, nous étions bien acclimatés pour tenter l'ascension de ce volcan.

Départ 6h de l'hôtel, Pedro notre guide est presque à l'heure. L'ascension du volcan ne se fait pas par le versant visible depuis le salar d'Atacama, il faut contourner pas mal de sommets pour arriver au pied de la voie normale. Plus de 2h30 de 4*4 sur une piste bien sinueuse mais dans un décor somptueux encore une fois.

On arrive à une lagune perdue au milieu d'un décor désertique entouré de volcans. Il n y a pas un souffle de vent et les volcans alentours se reflètent parfaitement. C'est magique et c'est l'endroit que Pedro a choisi pour le petit déjeuné. On est à 4300m d'altitude, il fait frais, d'ailleurs les bords du lac sont gelés...ça mitraille, les photos prises pourraient servir de cartes postales tellement l'effet miroir est parfait.

On est seul au monde, loin de toutes civilisations, c'est le pied. On resterait des heures ici mais bon, nous avons du pain sur la planche. Pedro approche le 4*4 au maximum sur les 1ere pentes du volcan. Il stoppe la voiture à 4900m d'altitude, il nous reste 700m de dénivelé pour atteindre le cratère et 800 pour la cime la plus haute.

On s'équipe et c'est parti, Pedro impose un rythme lent pour prévenir du mal aigu des montagnes. Après 1h de marche et 300m de dénivelés, on fait une 1ere pause. Jusqu'ici tout va bien, on ne ressent pas de gênes à part quelques étourdissements. 

Une 2eme pause avant d'arriver au cratère pour manger un bout, mais aussi pour monter par paliers...le gaz de soufre dégagé par le volcan commence à se faire sentir.

Après 2h10 de marche, nous atteignons le cratère, on est bien monté. Le diamètre de celui ci doit faire plus de 500m, c'est énorme, d'autant que la profondeur semble infinie...ça fume, on entend des bruits sourds comme si il voulait nous faire comprendre que l'on est pas les bien venus...

Pedro nous demande si l'on veut tenter le sommet, la plupart des gens s'arrêtent là. Il faut dire qu'en plus de l'altitude, les gaz évacués par le volcan rendent la tâche encore plus difficile.

On se sent bien donc on continue et on avale la dernière pente en zigzaguant assez rapidement et après 2h50, nos voici sur la cime la plus haute du volcan...à 5794m d'altitude. On reste un peu de temps au sommet, à admirer le paysage, la lagune où l'on a déjeuné, des salars, des volcans, les 4 cratères que composent ce volcan...tout est beau.

C'est l'heure de rentrer, déjà, on redescend rapidement dans les éboulis et en 45 minutes nous sommes déjà à la voiture. Nous reprenons la route, des images plein la tête et au fur et à mesure que nous perdons de l'altitude, le mal de tronche se fait sentir.

Une belle expérience à très haute altitude où notre corps a bien réagi, c'est bon à savoir...

26/10 : retour à Salta
Après une semaine de rêve passée dans le désert d'Atacama, nous repartons en Argentine, direction Salta par la même route qu'à l'aller. Les paysages sont toujours aussi beaux mais punaise que c'est long, on en voit pas la fin.
Arrivée à Salta en début de soirée, on décide de retourner au même hôtel que la semaine précédente où l'on est de nouveau très bien accueilli. Les gars de l'hôtel sont contents de nous voir, ça sent l'embuscade d'autant qu'une soirée empanadas et asado est prévue avec vin à volonté. On finira tard la soirée dans le même bar que le mercredi d'avant, en ayant pris notre revanche aux babyfoot, d'ailleurs ils sont un peu mauvais perdant ces argentins!!! surtout quant on leur parle de Trezegol.."el maricon"!!

27/10 : Salta/cachi

En milieu de matinée, on part louer une voiture et surprise, en pleine rue on croise Karette qui se balade!! Incroyable dans un pays aussi grand et dans une ville de plus de 100000 habitants de tomber sur un bagnérais!!! le monde est petit...

Après avoir échangé nos impressions sur nos voyages respectifs, il est temps pour nous de récupérer la voiture et de filer vers Cachi. Le début de la conduite est un peu rock'n'roll mais on arrive à sortir de la ville sans accrochage. Très vite la route qui nous conduit à Cachi passe à  l'état de piste avec le passage d'un col à 4300m. On traverse le parc national de los cardones (variété de cactus) avant de descendre vers cachi, véritable oasis en plein désert dominé par une chaîne montagneuse à plus de 6000m d'altitude.

A peine arrivés, 2 basques de Mondragon nous accostent pour savoir si on peut les conduire le lendemain à Cafayate, les bus ne font pas la jonction à cause de l'état de la route. Aucun soucis d'autant plus que ça nous permet de partager les frais d'essence.

On profite de la fin de la journée pour se balader dans ce petit village, bien paisible.

28/10 : Cafayate...et encore des paysages hors du commun

Après une petite halte dans ce petit village bien sympathique de Cachi, nous voilà repartis accompagnés des 2 espagnols vers Cafayate par la magnifique vallée Calchaquie sur une route bien sinueuse.

Des arbres et un peu de verdure proche du fleuve quasiment à sec et des sierras bien arides de part et d'autres nous entourent sur quelques kilomètres.

Après le village d'Angastaco, nous atteignons la quebrada de las flechas.

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à Cafayate réputé pour ses vignes et bodegas. Sans perdre de temps, nous trouvons un hôtel et partons visiter la quebrada de las conchas, formation montagneuse de toutes les couleurs à couper le souffle. On visite tour à tour la garganta del diablo, sorte de petit canyon sec puis "el anfiteatro", amphithéâtre naturel où le son est à 80% aussi bon qu'à l'opéra de buenos Aires. D'ailleurs de nombreux groupes de musique viennent s'y produire ou enregistrer leur CD. On a eu la chance ce jour là d'assister à quelques chansons d'un petit groupe local avant de reprendre la route où chaque virage réserve de nouveaux paysages, tous aussi beaux les uns que les autres...ça ressemble parfois aux Bardenas, d'autres fois au grand canyon ou Monument Valley aux Etast-Unis. Tout simplement magnifique.

On finira la journée en terrasse d'un café au bord de la place centrale verdoyante de la ville à faire honneur aux spécialités locales avec la bière artisanale la Burra à 8°.. 

29/10 : Transit à Tucuman

On resterait bien quelques jours ici mais on a un bus de nuit à prendre à Tucuman pour rejoindre Salta. Nous faisons donc nos adieux aux 2 espagnols avant de reprendre la route.

Pendant les 1er kilomètres, nous traversons les nombreuses vignes des alentours de Cafayate avant de bifurquer vers Tafi del Valle et remonter un col bien aride avec de nombreux cactus. Après le passage du col, changement radical de décor et de climat...On plonge dans le brouillard dans une vallée verdoyante avec des champs, des chevaux et des vaches, des chalets, un lac...on se croirait à Payolle. Après Tafi, la route se dégrade et on descend dans une gorge profonde qui traverse une forêt de type tropicale sous une forte pluie...ça change de toute la sécheresse que l'on a pu voir depuis le début du voyage.

Arrivés à Tucuman, un lavage de la voiture s'impose avant de la rendre...on a perdu un enjoliver, ça fera 70 pesos!!

20h, on monte dans le bus, direction Mendoza.

30/10 : Mendoza, repos et lessive
9h, nous arrivons à Mendoza avec 1/2h d'avance, c'est rare pour être souligné. Ion et son coloc nous récupèrent et nous emmènent dans leur maison dans le guetto de Mendoza. On peut enfin faire une lessive, il était temps, les affaires propres commençaient à se faire rares surtout pour Peio qui avait entamé le plan B qui consiste à retourner les caleçons sales....s'en suit un bon apéro puis un asado avec du bon vin de la bodega de Ion.
En fin d'après midi, nous partons nous balader en ville guidés par Ion qui nous fait découvrir les différentes places conçues pour accueillir les habitants en cas de séisme...

31/10 : Mendoza
Journée tranquille à Mendoza où l'on continue notre visite de la ville mais surtout on en profite pour organiser la suite de la semaine. Nous souhaitons faire une rando vers l'Aconcagua et pour cela, une amie Basque de Ion nous rencarde avec un argentin, Eduardo ayant gardé pendant 9 ans le refuge du Portillon dans le luchonnais. Il connaît bien la France et nous raconte quelques anecdotes bien sympathiques.

Il nous indique une rando sur 2 jours pour faire le sommet Cerro Penitentes culminant à 4430m d'altitude et il nous garantit une vue imprenable sur l'Aconcagua, le toit des amériques...Nickel. Il nous fait un petit plan sur un bout de papier qui nous servira de roadbook et nous propose de nous prêter tente, matelas, réchaud, couverts...vraiment sympa.

Notre programme pour la suite de la semaine est donc calé, 2 jours dans la cordillère des Andes, 1 journée pour faire la tournée des bodegas et déguster le vin argentin et il sera temps pour moi de rentrer au bercail...

01/11 : Sur la route vers les Andes

Après avoir récupéré le matériel, nous partons direction le Chili sur la route des Andes. A peine sortis de Mendoza, nous traversons rapidement des régions montagneuses. Nous passons un 1er village, Potrellos avec un grand lac turquoise avant d'arriver à Uspallata, oasis bien vert dans ce décor montagneux. Nous poursuivons vers la station de ski Los Penitentes, une des plus réputée d'Argentine.  Le départ de notre rando est proche, juste à 2 kms en allant vers le Chili.

Etant un peu en avance sur le timing que l'on avait prévu, nous en profitons pour aller un peu plus loin, à 7kms de là pour aller voir l'entrée du parc de l'Aconcagua d'où l'on peut apercevoir une partie de la face sud. Sur le retour on profite aussi d'aller voir "el puente del Inca", arche naturelle aux multiples couleurs jaunâtres.

15h : nous voilà prêts pour attaquer le 1er jour de la rando, chargés comme des mules avec les matelas, le réchaud, les provisions et  la tente, au cas ou le petit abri que l'on doit rejoindre soit occupé. Eduardo qui nous a conseillé cette rando nous a dit qu'il fallait 3h30 de marche jusqu'à l'abri...finalement on n'en mettra que 2h10 pour 600m de dénivelé positive.

La marche commence par la traversée de la rivière Mendoza sur un pont suspendu bien vétuste.

Sur la photo, on voit au fond à gauche, notre sommet, le Cerro Penitentes avec en dessous les aiguilles appelées pénitentes, d'où le nom du sommet. L'itinéraire monte en zigzag le 1er ressaut pour atteindre l'entrée de la vallée par un vaste plateau, le sommet est en vue mais ce n'est pas par ce côté que l'on en fait l'ascension. Il faut le contourner en remontant une sorte de canyon le long d'un torrent, la difficulté principale venant du fait que l'on doit le traverser plusieurs fois.

A la sortie de ce canyon, le paysage s'élargit et l'on arrive assez rapidement à l'abri à 3300m d'altitude. Ouf, il était temps car le poids des sacs commence à se faire sentir. Il n y a personne, nickel, pas besoin de planter la tente.

Cet abri est vraiment sommaire, il y a juste la place pour 2 personnes...La nuit tombe rapidement et après un plat de pâtes et les dernières lueurs du jour, on se glisse tranquillement dans nos duvets...8° dans la cabane, la nuit risque d'être fraîche.

02/11 : Toucher du doigt l'Aconcagua

5:00, le réveil sonne, on n'a quasiment pas dormi de la nuit, ça manque un peu de confort quand même!! On s'accorde 1/2h de rabe...Vers 6h, on décolle enfin. Le sentier monte fort en zigzag, c'est bien tracé car de nombreuses expéditions pour l'Aconcagua viennent faire ce sommet en guise d'acclimatation. On prend très vite de la hauteur et les 1ere lueurs du jour commencent à rosir les montagnes.

Assez rapidement on aperçoit la face sud de l'Aconcagua. Le sentier se poursuit dans des éboulis, la pente régulière est toujours soutenue.

Les 1er névés pointent le bout de leur nez à l'approche d'un sommet secondaire à partir duquel la pente s'adoucit pour nous conduire tranquillement après 3h10 (au lieu des 6h que l'on nous avait dit) au sommet du Cerro Penitentes à 4427m d'altitude après 1100m de dénivelé.

 Le panorama à 360° est grandiose et la face sud de l'Aconcagua nous tend les bras...ça donne envie d'y monter d'autant que l'on est très bien acclimaté mais il nous faudrait 2 semaines de congés supplémentaires...c'est dommage d'être aussi prêt sans pouvoir tenter son ascension...tant pis une prochaine fois peut être.

La superbe face Sud de l'Aconcagua

Après un bon petit casse croûte, nous entamons la descente et très vite nous rejoignons l'abri. Nous nous posons un peu au soleil avant de charger les sacs pour redescendre dans la vallée. Comme toutes les descentes, c'est long et on arrive à la voiture exténué.

Au retour, on rentrera par une route assez hallucinante, un col interminable à descendre avec une route non goudronnée taillée dans la montagne sur 35kms, avec des virages vertigineux offrant un superbe panorama sur la vallée.

Nous rejoignons Mendoza, ravis de ces 2 jours passés en montagne où l'on en a pris plein les yeux en plein coeur de la cordillère des Andes.

03/11 : visite des caves
Afin de finir en beauté notre séjour ( du moins le mien, Peio restant 3 semaines de plus), nous avons opté pour la visite des caves dans les alentours de Mendoza.
Après avoir galéré pour trouver la 1ere cave que l'on n'a pas pu visiter car on n'avait pas réservé, nous sommes allés au domaine de Chandon, spécialiste du chamapagne.

Nous avons ensuite enchaîné par l'immense bodega de Trapiche, un des plus gros fournisseurs de vin d'Argentine.

En fin de journée, nous avons rejoint la bodega Zuccardi où Ion nous attendait de pieds fermes pour une visite rapide et une bonne dégustation de leurs meilleurs vins. Bien sympa et bonne ambiance.

Une journée bien sympa où l'on en aura bien profité pour goûter de bons vins.

Le soir, inévitablement on fera une bonne fiesta au Farnet, la boisson préférée de Peio, pour fêter mon départ et qui se finira très tard dans la nuit...

04/11 : direction l'aéroport

Réveil dans le cirage après 4h de sommeil. Je laisse Peio pas trop en forme comater et Ion et son coloc m'accompagnent au terminal de bus pour se rendre à Santiago du Chili. Les vacances se terminent...déjà!!

Départ à 13h pour une arrivée normalement prévue à 20h mais après être resté 3h à la douane pour passer la frontière chilienne, mon bus n'arrivera qu'à 22h40...d'un côté c'est pas grave, mon avion n'est qu'à 7h du mat alors bon...

Par contre la route après la frontière est exceptionnelle au niveau de la station de ski los libertadores avec une descente en lacets à faire rêver un bon nombre de cycliste.

Arrivée au terminal de bus de Santiago du Chili, il n y a plus de bus pour l'aéroport, tant pis un taxi fera l'affaire et à 23h15 me voilà déjà à l'aéroport...pour attendre mon avion à 7h du mat...pff, ça va être long.

Le retour se passera mieux qu'à l'aller même si ce fût très long avec 5h d'attente à Sao Paulo où je faisais escale et 5h à Munich avant enfin d'arrivée à Toulouse...déjà bien loin de tous les fabuleux paysages traversés lors de ce notre superbe périple!!! ça donne déjà envie de repartir l'an prochain vers de nouvelle contrée....