Une descente sans fin

Ce matin, un lapin a tué un chasseur... mais nous on s'en fout... Une journée bien particulière nous attend..
Rendez vous chez la Guille à 7h50 pour lancer ce qui risque d'être une journée inoubliable... d'ailleurs ça se sent dès le départ, on est tous à l'heure sauf Toutouje!!


On s’avance avec Jean pour poser une voiture dans la vallée de Lesponne, 1Km au dessus du pont d’Abay. Et oui aujourd’hui nous attend une descente exceptionnelle, sans fin, celle du Pic du Midi par le couloir de l'ours jusqu'au Chiroulet. Cela représente tout de même 2000m de dénivelé (et on est dans les Pyrénées !!)
Le timing est pour l'instant respecté, on rejoint les autres sur le parking d’Aneto et là, surprise : Toutouje est en train de régler son snow et Guilhem et Alain sont redescendus à Bagnères chercher les pelles… une belle équipe de branleurs. D'ailleurs Cracos ne s'y trompe pas en nous prédisant un retour en hélicoptère... Avec un peu de retard sur les prévisions nous voilà enfin à La Mongie vers 9h 10. Direction la billetterie où l'on doit récupérer les précieux sésames du jour: les billets pour la benne qui nous conduira au sommet du Pic du Midi. Là, second petit incident, on récupère la caissière la plus dégourdie de la station et après un bon quart d'heure d'explication on possède enfin les ptits pass.

Une petite descente d'échauffement sur le pain de sucre, puis les derniers renseignements sur les conditions de neige pris auprès des pisteurs et nous voilà embarqués dans la benne. Alain a peur du vide et passe la montée à regarder le ciel. La guille et toutouje sont chauds bouillants: ils vont enfin être dépucelés de descente du Pic. Pour des locaux ça la fout mal mais personne n'est parfait. On a retrouvé Dieu, Emilie et Brice qui vont nous accompagner sur le début du périple mais vont suivre un itinéraire différent par la suite.

Au sommet, le panorama nous laisse le souffle coupé, Guilhem donne l’impression de découvrir les pyrénées.

Après quelques photos et un petit cours sur les différents sommets qui s'offrent à notre vue on enjambe la cordelette pour se diriger vers le départ de ce qui va s'avérer être une descente de rêve.














Premiers virages sous le Pic, la neige est légèrement croûtée mais moins que ce que l’on aurait pu penser vu les nombreux passages de la veille sur cette face Sud… Quel immense plaisir de skier ce 1er mur face à la chaîne des Pyrénées.


Quelques virages plus bas, nous voilà à l'entrée du couloir de l'Ours. Le départ est assez étroit mais la neige n'est pas gelée. Les conditions sont idéales, on n'aura pas besoin d'utiliser la corde soigneusement apportée au cas où !!
Le couloir est raide, d’environ 300m de dénivelé. Seuls François, Emilie et Brice sont passées avant nous, la neige semble stable…Après les premiers mètres descendus calmement, le couloir s’élargit et l’on enchaine de superbes virages dans un bon 30 à 40cm de poudreuses…un régal !!!















La sortie débouche dans une combe gigantesque, une sorte d’arène au pied de la face Nord Ouest du Pic… Faut plus réfléchir maintenant: faut envoyer!! 5 riders, 5 styles différents (grandes courbes à mach 2, petits virages pour la beauté de la trace, tout droit quand les cuisses chauffent...). Pourtant à l'arrivée c'est l'unanimité: une vrai tuerie, neige excellente, personne autour, un environnement magique : le pied quoi.
Suivent de nouvelles pentes vierges, succession de petites combes en tout genre…. Dieu, Emilie et Brice ont mis les peaux de phoque et se préparent à remonter vers le col d'Aouet pour redescendre vers Galade. On les laisse donc en leur donnant rendez vous le soir pour échanger
les infos et les impressions

Nous poursuivons notre chemin direction le bois d’Ordizan en suivant le cours du ruisseau. 2 options s’offrent à nous : soit remonter rive droite pour éviter la forêt, soit continuer dans le canyon…Par sécurité et afin d’éviter toutes glissades, la pente étant assez raide et gelée par endroit, nous décidons de nous engouffrer dans le canyon….au fur et à mesure que nous avançons, l’ambiance devient presque inquiétante…certains passages deviennent un peu «rock’n’roll » surtout pour Toutouje et Alain qui ont préféré contourner rive gauche et se retrouvent dans le bois bien raide au dessus de barres rocheuses où ils finiront par trouver un passage pour nous rejoindre au fond du canyon.















La sortie du bois est magnifique...La face Sud du Montaigu droit devant, le pic derrière... Pour la première fois depuis bien longtemps nous revoyons le soleil, la neige est toujours aussi bonne et l’on se laisse glisser tranquillement jusqu’aux cabanes de l’Haya.















Un dernier coup d’œil derrière nous, vers le pic, avant d’attaquer les derniers 400m de dénivelé qui se feront à la marche, ski sur le sac car la piste forestière qui descend dans la vallée manque cruellement de neige…dommage car avec 30cm de plus il y a moyen de faire un bon petit boardercross. Pas loin de 2h plus tard et après quelques belles frayeurs, gamelles et rigolades dans le bois nous voilà enfin arrivés à la voiture. Epuisés mais le sourire jusqu'aux oreilles, un peu déboussolé par ce que l’on vient de vivre... Tout simplement ENORME !!!
Retour sur la station à 15h15 direction le Schuss pour une mousse bien méritée et une planche campagnarde qui sera engloutie en moins de temps qu'il n'en faut pour chausser une paire de ski… Malgré la fatigue l'aventure se poursuivra jusque tard dans la nuit mais ce sera là l'objet d'un autre post (si ce n'est pas trop censuré) ou pas !!!
Point final d’une journée à marquer dans les annales…

Plus de photos à venir sur mon espace perso (liens utiles) :

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